Dans le cas d’une introduction de reine non fécondée, les abeilles sont mouillées avec un pulvérisateur. Lors du remplissage des ruchettes, on fait tomber la reine directement sur les abeilles humides.
Avantages :
Fig. 12. Fausse cellule royale d'introduction de reines vierges (Système Kemp, fabrication Nicot). Photo Jos Guth. |
Remarque: Si la reine n’a pas été acceptée ou s’est perdue lors du vol de fécondation, il arrive qu’il n’y ait plus de couvain dans la Mini-Plus. Dans ce cas, la cellule royale d’introduction de reines système Kemp avec une reine vierge marquée, donne de bons résultats. La nouvelle reine découpe la cupule de fermeture en cire avec ses mandibules. Poussée par la faim, elle sort la langue à travers la fente en mendiant de la nourriture. Cette deuxième éclosion se passe dans un climat de détente et l’acceptation est excellente, même dans les cas les plus critiques. Ce procédé ne se recommande pas en présence de couvain ouvert.
Lors de l’acquisition d’une reine de valeur, je retire d’une forte colonie 2 à 3 cadres de couvain operculé avec les abeilles qui les garnissent. Placés dans une nouvelle ruche avec un cadre à provisions de chaque côté, je renforce cette nouvelle unité en brossant les jeunes abeilles de 3 à 4 cadres de couvain. Par précaution, la reine de la forte colonie a été recherchée et les cadres à couvain retirés sont minutieusement inspectés pour s’assurer qu’ils ne portent pas de cellule royale, ni de reine provenant d’une supersédure. En cas de doute et pour plus de sécurité, il est préférable de placer d’abord les cadres à couvain sans abeilles dans la nouvelle ruche. Les jeunes abeilles sont tamisées au travers d’une grille à reine placée sur la ruche, une hausse vide étant placée au-dessus. Une reine vierge éventuellement présente est ainsi facilement détectée.
La nouvelle reine encagée avec ses abeilles d’accompagnement (celles-ci peuvent être échangées prudemment par de jeunes abeilles de la nouvelle ruche) est intercalée entre les cadres à couvain en prenant la précaution de laisser un vide suffisant pour la prise de contact. La fermeture du réservoir à candi est aussitôt retirée. La ruche reste au même rucher pour que les abeilles âgées puissent retourner dans leur ancienne ruche. Ce sont elles surtout qui présentent un danger pour la reine introduite. Après deux heures, la ruche avec la nouvelle reine est déplacée d’au moins 20 mètres pour éviter le pillage par les abeilles retournées à la ruche d’origine.
Il ne faut surtout pas de nourrissement avant que la nouvelle unité n’ait ses propres butineuses et gardiennes. Dix jours plus tard, le contrôle d’acceptation est effectué. Si un renforcement s’avère nécessaire, on doit le faire à l’aide d’un cadre de couvain prêt à éclore débarrassé de toutes ses abeilles.
Faire accepter en toute saison une nouvelle reine dans une forte ruche de production est une affaire délicate et coûte la vie à bon nombre de reines. Il n’existe pas de procédé garantissant le succès. Des apiculteurs avisés utilisent un grillage en fil de fer à fines mailles qu’ils fixent sur un cadre. La reine emprisonnée est libérée soit par les abeilles qui grignotent un passage ou bien par l’apiculteur après quelques jours d’accoutumance.
Or, un nouveau modèle a été mis au point qui présente des améliorations par rapport aux systèmes existants.
Son mode d’emploi :
Fig. 13. La cage d'introduction (Nicot) sur du couvain naissant. Photo Jos Guth. |
La méthode décrite ci-dessus est la plus naturelle possible et supérieure à celle qui consiste à introduire la reine enfermée dans une petite cage de transport.