Lorsque j’ai entrepris ce travail en décembre 1948, mon ferme espoir était d’en avoir fini en quelques années. Toutefois, sans que le dessein en ait été en rien étendu — chacun des pays figurait au programme fixé à l’origine — le travail ne fut mené à bien qu’à la fin de 1962 : c’est que la tâche demandait que chaque étape comporte tout un programme organisé dans les détails, organisé et coordonné.
La première relation, publiée dans le « Bee World » en 1951, contenait un aperçu du but et de l’étendue de l’entreprise, et des détails sur ce que j’avais trouvé en France, Suisse, Autriche, Italie, Sicile et Allemagne.
La seconde relation, parue dans le « Bee World » en 1954, contenait ce que j’avais trouvé en Afrique du Nord, Israël, Jordanie, Syrie, à Chypre, en Grèce, en Yougoslavie — ou, plus précisément en Carinthie — et dans les Alpes de Ligurie.
La troisième relation, parue dans le « Bee World » de 1961, couvrait uniquement la Péninsule Ibérique. En automne 1954, je fis une courte visite en Turquie et aux îles Egées.
Un rapport sur « Les abeilles d’Asie Mineure » fut adressé au Congrès International d’Apiculture à Rome (Apimondia, le XVIIe) mais jusqu’ici un rapport détaillé du voyage en question n’avait pas été publié, on le trouvera ici. Un compte rendu sur les îles Egées a paru, en 1961, en allemand, dans la « Bienenpflege ». En juillet 1956, j’ai pu me rendre en Bosnie, Herzégovine, Monténégro et au plateau de Pest en Serbie. Les détails de ce voyage sont incorporés dans la présente relation en même temps que ceux relatifs à ma visite de la partie Nord-Est de la Serbie, le Banat.
Le complément de voyages, effectué en 1962, couvre le Maroc, la Turquie, la Grèce septentrionale, le Nord-Est de la Yougoslavie et enfin l’Egypte. J’ai quitté l’Angleterre pour le Maroc le 26 mars et, après avoir poussé jusqu’en Turquie et en Yougoslavie, je regagnai Buckfast le 28 juin, à temps pour aider aux travaux principaux de la saison. Le 2 octobre, je m’envolais de Londres vers Le Caire pour y revenir en janvier 1963.
Frère ADAM
Abbaye St Mary, Devon, UK
Printemps 1964
Nous avons eu le privilège de suivre pas à pas l’itinéraire tracé par Frère ADAM dans ces sites méditerranéens, berceaux millénaires de notre civilisation.
En relatant ses passionnantes recherches, il nous a donné d’un trait de plume alerte, en même temps que des images pittoresques de ces pays, une idée du dynamisme qui l’anime et de sa compétence de chercheur apicole.
Nous lui exprimons ici, avec gratitude et respect, nos remerciements chaleureux pour l’autorisation qu’il nous a si aimablement accordée de traduire et de publier son rapport.
M. Georges LEDENT a bien voulu nous rendre l’inestimable service d’être le fidèle et scrupuleux interprète du texte original anglais. Nous ne pourrions mieux l’en féliciter qu’en reproduisant les mots de Frère ADAM qui lui écrivait le 10 juillet dernier (1955) l’expression de ses « remerciements reconnaissants pour l’excellente traduction » faite de ses notes.
Nous y joignons de tout cœur ce témoignage de notre sympathie.
Achille LECOCQ, rédacteur
La Belgique Apicole,
Octobre 1955.
Cette relation achève la série de relations de voyages publiée par le Frère Adam dans le « BEE WORLD » et reproduite dans « La Belgique Apicole » de 1953, p. 13, 38, 71, 102, 139, 168; de 1955, p. 72, 113, 168, 169, 195, 196, 235, 274 et 279; de 1959, p. 14 et de 1961, p. 262 et 300. Personne n’a jamais voyagé si longtemps ni si loin pour étudier les diverses races et lignées d’abeilles, et en obtenir matière à élevage, à utiliser et à observer dans les conditions prévalantes à son propre rucher.
Dans ce rapport, Frère Adam traite de ses voyages au Maroc, en Asie Mineure, Grèce septentrionale et îles de la mer Egée, en Yougoslavie et Banat, Egypte et Libye.
Georges LEDENT
La Hulpe - Belgique
Novembre 1964